
La guerre des consoles n’a pas commencé avec Nintendo et SEGA contrairement à ce que beaucoup pensent. Les premières salves ont été échangées entre deux rivaux qui occupaient le podium bien avant elles : Atari et Intellivision. Souvenez-vous, l’Atari VCS 2600 déboule dans les foyers en 1977 aux USA (oui ça fait pratiquement 50 ans !). Tout juste après, la marque Mattel se lance dans la compétition et sort son Intellivision en 1979. Elle constituera la menace la plus sérieuse à l’Atari. Préfigurant les campagnes marketings de SEGA face à Nintendo, celle-ci attaquait férocement sa concurrente via ses campagnes marketing pilotées par l’acteur George Plimpton. Aujourd’hui, leur rivalité n’a plus lieu d’être. Atari vient d’acquérir Intellivision !
Réunir Atari et Intellivision après 45 ans met un terme à la plus longue guerre des consoles de l’histoire.
On nuancera le propos quelque peu en rappelant que les deux consoles ont été victimes du crash du jeu vidéo de 83. En 90, la rivalité à la mode opposait Nintendo et SEGA. Atari et Intellivision appartenaient déjà à l’histoire. Leur rivalité n’existait plus que virtuellement à cette époque. Cet achat enterre donc définitivement une hache de guerre qui n’avait plus de raison d’être depuis bien longtemps. C’est également une date symbolique car ce sont deux pans de l’Antiquité du jeu vidéo qui se retrouve rassemblés sous une seule bannière ! Au total, ce sont 200 titres qui vont enrichir le catalogue d’Atari. La nostalgie et le rétro frappent encore un grand coup !
Bémol s’il en est : l’Amico, l’arlésienne d’Intellivision chapeautée par l’ex-compositeur Tommy Tallarico est laissée sur la touche. Il est même possible qu’elle doive changer de nom. Pire, la console ne pourra désormais exploiter les titres Intellivision que contre le paiement d’une licence. Une situation qui ne vas clairement pas aider au développement d’une console qui semble de plus en plus morte avant même d’être née faute d’investissements.
C’est donc une date symbolique dans l’Histoire du jeu vidéo ! Un peu comme si Nintendo et SEGA se mariaient. Atari et Intellivision convolent désormais main dans la main vers un avenir commun. Ce qui en sortira, l’avenir nous le dira. Tout ce qu’on sait, c’est que l’Amico n’est visiblement pas prête de le faire et que l’avoir laissée sur le banc de touche n’augure rien de bon pour son avenir déjà plus qu’incertain.