Si Starfield, le RPG spatial de Bethesda, fait couler beaucoup d’encre, il n’en reste pas moins d’une richesse incroyable. Dans la vaste galaxie, une multitude de systèmes s’offrent au joueur. De nombreuses lunes et planètes gravitent autour de soleils aux teintes diverses et parfois, les conditions sont réunies pour y accueillir la vie. Quel intérêt représente cette faune qu’il est possible d’analyser, de combattre et d’’apprivoiser ?

 

Planche des créatures, disponible dans l'artbook numérique de Starfield

Des insectes communs aux aliens monstrueux

Il est parfois reproché à Starfield de faire la part belle aux inspirations insectoïdes. En réalité, il existe autant des formes de vie évoquant les insectes que celles mimant les amphibiens, les reptiliens et les crustacés. Plus surprenant encore, il n’est pas rare de croiser un quadrupède rappelant furieusement la grande ère des dinosaures. Ainsi, l’exploration devient une récompense à part entière où il est possible de rencontrer un fabuleux cuirassé au détour d’une expédition. Bien entendu, les créatures qui jalonnent nos traversées n’ont que certains éléments d’inspiration. En effet, ce sont souvent des mélanges complexes : parfois, la morphologie peut correspondre à une sauterelle, d’autres fois, il s’agira de la carapace d’un bousier ou des antennes d’une mante.

Mais les couleurs dénotent bien souvent avec ce que nous croyons connaître du monde des insectes. Dans l’imaginaire de beaucoup d’humains, les insectes sont bruns ou noirs, ce qui en dit long sur notre méconnaissance de ce micromonde ! Et pourquoi les formes de vie insectoïdes me direz-vous ? Sans doute parce qu’il a été démontré que les insectes sont capables de vivre dans conditions extrêmes, contrairement à l’homme. Et que sur Terre, ils sont les seuls à avoir colonisé tous les biomes de la planète ! Il en va de même dans Starfield, puisque la faune se décline dans les airs, dans les mers et sur les terres et ce, même si les biomes sont dignes de l’Enfer de Dante.

Créature insectoïde, rencontrée sur une planète dans Starfield

 

Starfield se nourrit de la pop culture !

En dehors des formes qui nous semblent familières, il existe tout une myriade de créatures aux accents extraterrestres incommodants. A l’instar d’un Alien avec ses colonies d’envahisseurs et ses images repoussantes, il est commun de tomber sur des essaims tout en pattes et en poison. Au détour d’une plateforme pétrolière, sur une lune froide, dans un laboratoire jonché de cadavres ou dans un vaisseau à l’abandon… Ces créatures donnent une dimension horrifique qui n’est pas sans rappeler Alien le 8eme passager. Sans être aussi agressives, d’autres entités pourraient sortir tout droit de l’imagination de Lovecraft. Ces « monstres » dont l’aspect rebute sont souvent tout en excroissances globuleuses, avec parfois plusieurs yeux. D’autres fois, il est pleinement impossible d’identifier où se situe précisément la gueule de l’animale !

L’horrimorphe est d’ailleurs le parfait exemple du monstre dérangeant, pourvu de multiples dents, tentacules, pattes et d’une anatomie déformée. Ces êtres au corps étrange qui inspirent autant de dégoût que de malaise peuvent arborer des tentacules ou des filaments. Que serait l’imaginaire du cauchemardesque sans l’implication des arachnides ? Adepte du gigantisme, le RPG de Bethesda sait jouer sur la surprise et les peurs du quidam. Votre première rencontre avec « l’araignée-poulpe » pourrait bien vous donner envie de décoller de la planète à vive allure.

Rencontre inquiétante dans Starfield

Il est vrai que dans Starfield, le monde du vivant fait voler en éclat les concepts de beau et de moche. Le joueur apprend ainsi à remettre en question ses acquis et à apprécier d’autres formes d’émerveillement.

La méfiance, la meilleure défense !

Sur notre bonne vieille Terre, tous les animaux ne sont pas hostiles. Il y a bien entendu les chasseurs, les proies et tout un panel de comportements intermédiaires. Dans Starfield, explorer signifie également scanner la faune environnante. Le premier scan effectué ne vous renseigne pas sur la nature de la créature qui vous fait face. Ainsi, vous pourriez découvrir à vos risques et périls que trop vous avancer sera perçu comme une attaque. Au fur et à mesure que vous scannez une même espèce, vous détectez ainsi son comportement.

Certaines bêtes sont pacifistes et se sauveront si vous les attaquez, d’autres sont territoriales et vous agresseront en premier si vous évoluez sur leur périmètre. Il y a également les chasseurs qui vous traqueront qu’importe votre attitude et celles qui seront défensives, ne faisant que riposter à vos attaques. Les petites bêtes dites « intrépides » sont bien plus difficiles à anticiper ! La multiplicité des profils amène des interactions différentes et demandent aux joueurs de s’adapter à des environnements dangereux. Ce n’est pas tout à fait pareil d’évoluer dans un désert aride avec une faune marginale que de survivre dans un marais dense sous une forte pluie avec du vivant tapi dans l’ombre.

Une araignée attaque dans Starfield

 

Starfield, une ode à la contemplation !

Si vous prenez le temps d’écouter et d’observer, vous constaterez que toutes les espèces ont des cris spécifiques. Elles peuvent émettre ces sons à votre contact : pour vous prévenir de ne pas insister, pour témoigner de leur colère ou de leur peur ou simplement pour attaquer. En véritable zoologue, vous verrez les animaux évoluer en grandes meutes, en duo, en solo, en petits groupes. Les schémas sont différents sur chaque monde et dépendent des caractéristiques des créatures.

C’est aussi une des forces de Starfield, l’invitation à la contemplation. Vous savez, se poser sur un rocher et admirer la vie sous toutes ses formes. Les biomes ne vous ont pas attendus pour vivre par eux-mêmes. Ainsi, les courses-poursuites entre prédateur et proie sont monnaie courante. Il arrive que certaines créatures d’un naturel plus bagarreur ne s’en prennent qu’à une seule espèce et côtoient paisiblement toutes les autres.

Dans la survie, toujours se méfier des apparences !

Ici, le minuscule fréquente le gigantisme. Ce ne sont d’ailleurs pas toujours les plus grosses créatures qui sont les plus véloces. Mais si par malheur, c’est le cas… Soyez prêts à user de votre jet-pack parce qu’en deux foulées, les bêtes seront sur vous ! Les postures des êtres environnants sont très intéressantes également : tantôt à se coucher et dormir, tantôt à faire une danse dissuasive… Vous ne savez jamais à quoi vous attendre, d’autant que les créatures rencontrées sont parfois dotées de capacités exceptionnelles.

Les simples charges laissent place à des pouvoirs psychiques, à des jets d’énergie ou encore à jets de flammes ! Il y a aussi les pros du camouflage et le moins que l’on puisse dire, c’est que les apparences sont trompeuses. Mention spéciale à ce crabe-rocher géant qui aime se fondre dans le décor pour mieux vous surprendre dans la noirceur de la nuit !

Troupeau de créatures dans Starfield

De l’expérience à la collecte et vice-versa !

Comme tout RPG qui se respecte, Starfield met à l’épreuve votre gestion de l’inventaire. Tout ce qui est vivant, se tue et vous donne toujours une flopée d’objets. Du côté des créatures, il s’agit d’éléments anatomiques utilisables pour l’artisanat mais aussi pour décorer vos avant-postes et autres habitats. Plus rarement, les élites peuvent vous gratifier de minerais ou d’armes ! Selon que vous soyez un collectionneur ou un vendeur chevronné, les créatures resteront donc un point d’intérêt central. Si vous êtes davantage un explorateur, scanner la totalité des espèces sur une planète offre une plus grande expérience. En plus, les données obtenues sont revendables pour de coquettes sommes.

Scan réalisé sur une créature dans Starfield

En améliorant vos compétences liées à la botanique, à la zoologie et à l’avant-poste, vous débloquerez la possibilité de faire de l’élevage. Toutes les créatures ne sont pas aptes à être entretenues par les humains. Les plus belliqueuses n’en font pas partie, personne n’a envie de risquer sa vie tous les quatre matins ! Il est surtout question d’utiliser les brouteurs et autres herbivores, d’une nature plus tranquille.

Alimenté par l’extracteur d’eau, l’élevage est un bon moyen d’obtenir des ressources facilement. La fibre n’aura plus de secret pour vous ! Les joueurs les plus « sournois » auront bien noté que l’élevage peut être utilisé en seconde intention pour maximiser l’expérience gagnée. Pour ce faire, rien de plus simple, il suffit d’abattre en boucle les créatures peuplant ledit bâtiment. Cette méthode, détournée de son utilisation d’origine, n’est pas celle que nous conseillons, d’autant qu’elle reste chronophage. Mais libre à chacun de jouer comme il le désire !

Dans Starfield, ce n’est pas la vie, mais les vies !

Les créatures qui peuplent les nombreux systèmes de Starfield, sont aussi dépaysantes qu’étonnantes. Elles éveillent en nous une autre forme éblouissement et bousculent notre vision du vivant. Cette vie grouillante adopte de nombreux comportements, parfois combative, d’autres fois peureuse et fuyante. Elle n’a pas besoin d’intervention humaine pour dynamiser ses biomes : les interactions interespèces s’enchaînent et se déchaînent. Élément central de l’exploration, la faune est incontournable pour alimenter l’artisanat, les données obtenues ou encore pour obtenir de l’expérience. Encore une fois, Starfield laisse une pleine liberté, il ne dépend que de chacun de définir sa manière de jouer.