Les FF ou Final Fantasy sortis dernièrement n’ont pas suffi à résorber la perte d’argent de l’éditeur Square Enix. La question des ventes de Final Fantasy XVI (2023) et de Final Fantasy VII Rebirth (2024) était sur toutes les lèvres. En publiant son activité fiscale de l’année, Square Enix confirme donc des ventes en dessous des prévisions et avec, un changement de stratégie commerciale.

Les pièces du puzzle s’emboîtent petit à petit. En mai dernier, Square Enix annonçait la fin des exclusivités et l’ouverture du multiplateforme. Cela s’expliquait déjà par une perte de 70% des bénéfices. Fin août 2024, Eurogamer s’entretenait avec Naoki Yoshida. Pendant cette interview, les nouveaux horizons Xbox étaient ainsi évoqués. Le 18 septembre, Square Enix publie son activité fiscale 2023-2024. Et là, c’est le drame !

Ainsi, la branche des « HD-Games » rassemble les grosses licences telles que Final Fantasy. Le constat est sans appel : « Dans le sous-segment des jeux HD, nous avons sorti plusieurs nouveaux titres, dont des titres majeurs tels que « FINAL FANTASY XVI » et « FINAL FANTASY VII REBIRTH », mais les bénéfices n’ont malheureusement pas répondu à nos attentes« . Même si le chiffre d’affaires est en hausse de 20,7 milliards de yens, la perte opérationnelle s’élève à 8,1 milliards de yens soit une augmentation des pertes de 4 milliards de yens. En français, la perte atteint tout de même les 25 millions d’euros. Oui, les FF se sont vendus mais pas autant qu’espérés !

Et la suite ?

Quel constat pour Square Enix ? D’abord le suivant : « Nous reconnaissons que des problèmes subsistent dans le segment du divertissement numérique. Le sous-segment des jeux HD n’a pas réussi à améliorer sa rentabilité […] En outre, nous n’avons pas géré notre portefeuille de titres dans l’ensemble de l’entreprise aussi bien que nous aurions pu ». Dans les stratégies visées, il a bien entendu la plus grande ouverture sur PC et la vente de titres du catalogue avec la philosophie multiplateforme. Dans sa communication, l’éditeur précise : « nos efforts pour accroître les ventes de titres de catalogue devraient produire des synergies avec notre stratégie multiplateforme en nous aidant à mieux exploiter notre propriété intellectuelle et à élargir notre base de clients. »

Square Enix s’apprête à faire « de la qualité » au lieu de « la quantité ». En plus de repenser les sorties de ses jeux, les supports et les ressources allouées, l’éditeur japonais envisage de créer un nouveau département pour exploiter les IP notamment en cross-media (on imagine bien du FF). Le marketing et le merchandising vont être également repensés !