Dans le domaine du FPS, l’horreur n’est pas forcément le genre qui est le plus représenté. C’est pourtant celui par qui tout a démarré avec Wolfenstein et Doom. Par la suite, on peut citer Half-Life, Painkiller, Condemned ou encore F.E.A.R et son style assez J-Horror. Plus récemment, on évoque S.T.A.L.K.E.R, la saga Metro, Resident Evil VII et The Village ou encore Witchfire. Et puis, il y a cette catégorie un peu injuste. Celle des jeux passés inaperçus alors qu’ils méritaient pourtant leur place au soleil. Clive Barker’s Undying en fait partie et mérite pour le coup qu’on le rappelle à notre bon souvenir.

Tout amateur ou professionnel de la littérature fantastique/horrifique aura déjà croisé au moins une fois le nom de Clive Barker. Un des grands pontifes du genre, on lui doit des œuvres comme Les Livres de Sang, Imajica, The Secret Show, Cabal, ou plus récemment Abarat. Son univers se résume assez souvent à un mélange de merveilleux et d’épouvante, de violence parfois extrême et de tableaux de mondes colorés et oniriques. Dans cette symbiose de la répulsion/fascination, Clive Barker convie ses lecteurs dans un monde où les notions d’érotisme et d’horreur s’entremêlent et se transcendent. En artiste complet, le monsieur ne se limite pas uniquement au monde du roman et nous invite à explorer son univers au travers de tableaux et illustrations.

Clive Barker.
Clive Barker, auteur de nombreuses œuvres cultes, est aujourd’hui unanimement considéré comme un maître de l’horreur.

Barker exporte également son univers vers d’autres médias. On le connaît ainsi dans le domaine du cinéma à travers des films comme Candyman, Nightbreed, Midnight Meat Train (qu’il a produits). Mais, il se fait surtout connaître avec l’adaptation éponyme de son livre Hellbound Heart, Hellraiser. Le premier film livrera au genre horrifique l’un de ses plus sinistres avatars : le cénobite Pinhead. Le jeu vidéo n’est pas en reste bien que ses incursions aient été plus rares. On lui doit d’abord deux adaptations de Nightbreed. Les jeux passent d’ailleurs plutôt inaperçus. C’est surtout en 2001 avec Clive Barker’s Undying qu’il lance un projet d’envergure. Par la suite, il renouvelle l’expérience avec Clive Barker’s Jericho en 2007. À la suite d’une tentative sur Xbox avec Clive Barker’s Demonik, qui sera annulé, l’auteur ne réitérera pas.

Clive Barker’s Undying connaît une genèse particulièrement mouvementée et surprenante. À l’origine appelé Strange Aeons, puis Siog (prononcez Chee-Owg), le jeu était un western développé sur Unreal Engine 1 commandé par Steven Spielberg. Si, si, on parle bien du cinéaste. Dreamworks, sa maison de production, était alors en préparation du tournage de Hantise (qui fut d’ailleurs fort mal accueilli). Le cinéaste demande donc à l’équipe de réorienter le thème dans le domaine de l’horreur. L’équipe puise alors son inspiration chez un des ténors du genre : H.P Lovecraft. La mythologie celte se greffe aussi alors par-dessus. Les premières ébauches de ce qui deviendra le sinistre manoir des Covenants sont alors jetées. Par la suite, cependant, l’équipe souhaite donner un coup de boost au level design et à l’histoire. Ils convoquent alors l’écrivain britannique Clive Barker pour retravailler le tout.

Jericho
Clive Barker s’est remis au jeu vidéo quelques années après Undying. Jericho est son dernier projet achevé.

S’attaquer ainsi à ce projet vidéoludique est donc l’occasion pour lui de revenir dans le domaine du jeu vidéo. Enthousiaste, fort apprécié par l’équipe, Cliver Barker prend les choses en main et impose sa patte personnelle. D’abord en renommant le jeu : exit Siog, bonjour Undying. Puis en changeant le personnage principal, à l’origine le comte Magnus Wolfrum, un humain tatoué doté de capacités surnaturelles. Il estime que le joueur s’identifiera plus facilement à un personnage plus simple et plus vulnérable, ce qui amène à la gestation de l’actuel protagoniste, Patrick Galloway. Finalement Clive Barker marque tellement le jeu de son empreinte que son nom est finalement apposé sur le titre, à la manière d’un John Carpenter avec ses films.

En 2001, Clive Barker’s Undying sort finalement dans les étals. Très apprécié par la critique, il ne rencontre hélas pas le succès escompté. La conséquence est sans appel : le patch qui devait amener un mode multijoueur est annulé ainsi que le portage prévu sur console. Puis, Brady Bell, un des game designers, annonce qu’il n’y aura pas de suite, enterrant prématurément et définitivement la licence. Encore aujourd’hui très peu connu du grand public, Clive Barker’s Undying reste cependant fort apprécié par une fidèle communauté de fans qui font vivre son héritage, notamment grâce aux sites Standing Stones et Undying Italia. Voici donc l’occasion de (re)découvrir une perle du genre.

Patrick Galloway, votre fier héros de retour sur son sol natal pour conjurer une malédiction.

Irlande.

1899. Quatre frères et sœurs, Jeremiah, Lizbeth, Bethany et Ambrose Covenant s’évadent de la demeure familiale au cours d’une nuit. Leur but : se rendre sur la mystérieuse île aux menhirs non loin. Ils se livrent alors à un jeu d’enfant en apparence innocent : réciter une mystérieuse incantation trouvée dans un livre. Leur acte déclenche, sans qu’ils le sachent, une atroce malédiction qui frappe la famille, déjà éprouvée par un passé sinistre.

1914-1918, la Première Guerre Mondiale jette Jeremiah, l’aîné de la famille, au cœur du tourment. Il y fait la connaissance de Patrick Galloway, un compatriote spécialiste en occulte. Au cours d’un raid contre une mystérieuse tribu, Jeremiah sauve Patrick de la mort. Une amitié indéfectible lie alors les deux hommes.

1919-1922. La malédiction invoquée sur l’île aux menhirs rattrape subitement la Famille Covenant. Un à un, les frères et sœurs de Jeremiah décèdent ou disparaissent dans des conditions mystérieuses. Au fil du temps, des phénomènes surnaturels et atroces se font de plus en plus violents. Rongé par un cancer et sachant sa fin proche, Jeremiah invite son ami Patrick Galloway à s’acquitter de sa dette de vie. Il lui confie une simple mais terrible mission : lever la malédiction de la Famille Covenant.

Jeremiah & Patrick
La mort approche pour Jeremiah qui place ses ultimes espoirs de lever la malédiction familiale entre les mains de son ami Patrick. 

Le manoir des Convenants servira d’écrin principal à vos recherches et vos combats. Ne croyez pas cependant avoir affaire à un huis clos. Si le manoir Covenant est certes au cœur de l’aventure, ses couloirs tortueux et ses salles sinistres ne constituent pas les uniques environnements du jeu. Patrick pourra ainsi crapahuter joyeusement dans les vertes collines avoisinantes, explorer un étrange monastère ou encore errer comme une âme en peine sous le ciel sanglant de la fascinante et terrifiante Oneiros, un monde parallèle, élément dont Clive Barker, là encore, se veut un spécialiste. L’évolution du jeu est très linéaire et consiste principalement à explorer son environnement en défouraillant tout sur son passage. Relativement dirigiste donc, elle ne laisse pas de place à une exploration véritable. D’autant plus qu’à quelques exceptions près les environnements sont relativement confinés.

Quelques petits secrets permettent d’égayer vos sens d’explorateur. Mais ceux qui ne jurent que par les open-world risquent de souffrir de claustrophobie aggravée. Il faut dire qu’à cette époque reculée, le concept d’open world n’était pas quelque chose de démocratisé comme aujourd’hui. Pourtant, le monde d’Undying forme un tout cohérent, un monde divisé en plusieurs maps chacune séparée par un temps de téléchargement. Une technique inaugurée par Half-life et qui au final donne tout de même une impression d’immensité quand on prend le tout dans son ensemble. Pour autant, certains lieux ne seront accessibles qu’à certains moments du jeu et d’autres endroits auparavant visitables pourront être condamnés par la suite au fil de votre évolution.

Le manoir Covenant est une gigantesque demeure truffée de mystères et d’horreurs.

Dans tous les cas, ces environnements partagent un trait commun : une propension maladive à être envahis par d’infectes saloperies qui les rendent « touristiquement » parlant, infréquentables. Le bestiaire d’Undying est assez varié et, volonté de cohérence oblige peut-être, semble cantonner ses monstres à des environnements qui leur sont adaptés. Vous vous confronterez souvent aux hurleurs, des espèces de chiens démoniaques. Ces créatures apprécient de vous sauter dessus pour vous masser joyeusement la figure avec leurs griffes tranchantes comme des faux. Vous croiserez aussi d’autres saloperies comme d’étranges têtes monstrueuses, des spectres agressifs, des pseudo-Cthulhu cracheurs de bile (une des quelques traces des origines lovecraftiennes du jeu) ainsi que quelques adversaires humains comme des pirates et même des moines adeptes du bâton et de l’arbalète!

On n’oubliera pas non plus de citer les boss du jeu qui présentent l’agréable particularité de nécessiter une certaine réflexion pour les vaincre : il n e s’agit pas en effet de vider une provision de points de vie mais à trouver le bon moment pour les mettre à terre. À chaque boss sa technique et une réflexion est nécessaire pour trouver comment les amener à dévoiler leur point faible. On notera également le comportement des ennemis, très réaliste pour l’époque en ces temps ou l’I.A est généralement malmenée. Certains monstres mettent ainsi au point des stratégies d’attaque pour vous mener la vie dure. Des stratégies qui doivent hélas compter avec de légers soucis de pathfinding parfois.

Le danger guette à chacun de vos pas. Ces ennemis, nommés Hurleurs, sont extrêmement agiles et rapides !

Pour se défendre, quoi de mieux qu’un arsenal varié ? À ce niveau-là pas de souci car vous rassemblerez au fil du jeu une petite collection conséquente. Deux catégories d’armes interviennent : d’un côté un roster mélangeant les grands classiques comme les flingues et les fusils à pompe. Mais aussi, des jouets plus exotiques comme un canon à givre ou encore un lance-harpon. On trouve aussi la dynamite, très pratique pour faire le ménage, péter des murs, ou se glisser dans le hot-dog d’un pote pour lui faire une blagounette. De quoi donc faire parler votre Rambo intérieur. On reste dans le FPS ne l’oublions pas !

L’autre catégorie fait intervenir une batterie de sorts qui, puisant dans votre réserve de mana, permettent à Patrick d’attaquer mais aussi de se défendre. On trouve quelques gâteries comme les ectoplasmes sous forme de projectiles fantomatiques, un bouclier pour se protéger, un sort qui augmente la vitesse de déplacement ou encore, plus rigolo et déconcertant, des crânes qui projetés sur vos ennemis explosent en poussant un ricanement tonitruant. Et là, si vous avez connu Bioshock (et si c’est le cas, soyez béni), vous allez découvrir sans doute avec étonnement, que ce jeu n’a pas inventé le concept de l’utilisation simultanée des armes et des sorts : il était en effet déjà présent dans Undying !

Outre les armes, Patrick dispose d’une batterie de sorts puissants ! Vous pouvez ainsi alterner entre les deux pour plus d’efficacité au combat !

Vous pourrez ainsi élaborer des stratégies d’attaques basées sur d’astucieuses combinaisons. Nul doute que vous trouverez votre duo gagnant. Restent trois objets de l’arsenal qui compteront au fil du jeu : en premier lieu la pierre de Gelziabar (les noms à coucher par terre sont aussi une spécialité de Clive Barker), incapable d’attaquer vos ennemis si ce n’est les repousser, mais qui, une fois équipée, augmente la puissance de vos sorts et vous permet aussi de découvrir plus facilement certains indices. Ces derniers seront ainsi dévoilés par un autre sort, l’Antévision qui vous permet d’améliorer votre acuité visuelle au-delà du simple voile de la réalité. Ces indices prendront la forme de visions. Préparez les couches car certaines font vraiment froid dans le dos.

Dernier élément, la faux du Celte que vous obtiendrez à un certain moment du jeu. Une arme de corps-à-corps qui, en plus de pouvoir boire le sang de vos ennemis pour vous régénérer est également la seule de l’arsenal à pouvoir mettre à terre les frères et sœurs de Jeremiah. Autant dire donc que les options pour vous défendre sont légion. Vous trouverez aussi d’autres objets au cours du jeu qui vous permettront de vous tenir en vie et améliorer vos capacités : munitions alternatives pour changer le style d’attaque de vos armes, trousses de soin à cumuler et utiliser pour vous refaire une santé (ici pas de régénération automatique!), des amplificateurs pour améliorer la puissance et l’efficacité de vos sorts et aussi des éléments pour renforcer votre mana.

La Faux du Celte est une arme extrêmement puissante et la seule capable de faire trouver le repos aux frères et sœurs de Jeremiah.

Clive Barker Undying utilise le moteur Unreal Engine 1, socle technologique du grand Deus Ex. Bien sûr la bête est obsolète de nos jours. Mais cela n’empêche pas de pouvoir apprécier l’exceptionnelle direction artistique du jeu. Certains effets restent encore aujourd’hui très appréciables comme les jolis effets d’eau (assez élaborés quand même pour l’époque) et de lumière. La variété des environnements n’a par ailleurs d’égale que leur beauté et le travail sur leur atmosphère. On passe d’une plaine de highlands verdoyante à un Monastère de moines plongé sous la neige, sans oublier les teintes sanglantes et charnelles d’Oneiros, l’espèce de royaume infernal parallèle que vous visiterez plus d’une fois. Que dire aussi du Manoir Covenant, gothique et baroque à souhait et qui comblera vos envies d’exploration de maisons hantées ?

À noter qu’il vous faudra passer par des mods pour obtenir une haute résolution conforme aux standards d’aujourd’hui. Le jeu étant vieux, il montait à la base à des résolutions allant jusqu’à 1600 x 1200. Depuis la HD s’est implantée. N’hésitez donc pas à vous rendre sur la page Moddb du jeu. Plusieurs mods s’y trouvent afin de pouvoir rehausser la qualité technique du jeu pour les systèmes modernes ! Le mode Undying Renewal par exemple vous permettra de jouir du jeu en qualité 4K en plus d’ajouter quelques améliorations comme la prise en charge de l’API Vulkan !

Malgré les années, la direction artistique d’Undying reste toujours aussi sublime !

Côté animations, on s’en sort particulièrement bien. Des bestiaux qui hurlent et qui sautent, des fantômes volants, des pirates amateurs de canonnades, un bestiaire animé et grimaçant, chacun ayant leur petit tic comme cette espèce de grosse tête volante infâme dont les petits doigts avides de lacérations remuent d’impatience en vous voyant vous pavaner. Et si votre pauvre Patrick perd toute sa vie, vous aurez même le droit à des animations de mort. En clair ici pas de gros soucis à se faire. Les cinématiques qui interviennent dans le jeu sont quant à elles réalisées par le moteur même. Là encore, on fermera les yeux sur l’obsolescence technique pour souligner leur qualité cinématographique.

Niveau son, c’est atroce… Oui, bon redescendez du plafond, quand je dis atroce je parle de l’ambiance, pas de la qualité. Ambiance bien effroyable qui transformera votre colonne vertébrale en gigantesque stalactite et vous donnera la délicate impression d’avoir avalé une tribu de fourmis entières. Les musiques interviennent de façon « stratégique ». Hormis le superbe thème principal digne d’un film d’horreur gothique, elles interviennent surtout lors de scripts pour souligner l’ambiance ou l’action. On peu citer aussi la musique du Monastère, magistrale et majestueuse, où elle se manifeste sous la forme de chœurs plus ou moins sordides. Enfin, bien sûr, les boss ont aussi leurs thèmes musicaux bien à eux.

La cité perdue d’Oneiros, florilège merveilleux et atroces d’horreurs visuelles et sonores.

La bande-son du jeu est également particulière sur un autre plan. Peut-être connaissez-vous Jurassic Park : Trespasser ? Ce jeu de la franchise aux dinos qui fut un fiasco monumental à la sortie ? Eh ben, si vous jouez à Undying, vous reconnaîtrez la plupart de ses musiques. En effet, le compositeur Bill Brown les a réutilisées tout en ajoutant quelques compositions propres à l’ambiance du jeu. Cela peut surprendre fortement. Mais pourtant elles arrivent à coller parfaitement à l’atmosphère du jeu. Elles nous ramènent à cette époque du genre horrifique qui faisait appel à des compositions orchestrales riches.

Niveau doublage, rien à dire, c’est nickel. La VF n’est pas disponible par défaut sur la version GoG du jeu, hélas. Mais vous pourrez la retrouver sur Internet en tapant les mots qu’il faut sur Google. Avantage de la V.O cependant : vous aurez le plaisir d’entendre Clive Barker lui-même doubler un des personnages du jeu. Côté effets sonores, préparez-vous à une débauche d’effets subtils à base de chairs lacérées, de bris d’os, de chants visqueux d’entrailles et autres joyeusetés sanguinolentes. En clair, aussi bien dans les oreilles que dans les yeux, ça risque de péter pas mal. Essayez donc d’y jouer portes et fenêtres fermées, dans le noir, la nuit et prévoyez les Pampers.

Dans Undying, l’horreur est sans concession et la patte de Clive Barker omniprésente.

Niveau gameplay, ne vous attendez pas à rouler sur vos adversaires. Ceux-ci sont particulièrement agiles et peuvent même parfois vous attaquer en surnombre. Il convient donc de bien adapter vos stratégies, d’autant plus que certains ennemis sont assez coriaces. Ils tenteront même de vous tendre des pièges ! Il vous faudra aussi compter avec l’aspect plateforme du jeu ! Certaines séquences sont ainsi particulièrement délicates à négocier. Attention aux passages un peu frustrants à ce niveau. Différents modes de difficulté sont d’ailleurs disponibles au sein du jeu. À vous de choisir votre poison ! Pour le reste, cela reste un FPS des plus linéaires comme on en fait à l’époque. Toutefois, un peu d’exploration existe et ceux qui s’attarderont à bien chercher leur environnement obtiendront des récompenses… et parfois des surprises !

Le scénario est en grande partie le fait de Clive Barker. Alors, inutile de vous dire que vous pouvez vous préparer à quelques nuits blanches. Rien que sur cet aspect, Undying est l’un des FPS les plus violents jamais pondus. Mais c’est aussi l’occasion pour l’auteur de convoquer des thèmes chers à son œuvre : sa passion pour les mondes éthérés et oniriques, un style à mi-chemin entre horreur et dark fantasy, une violence gore sans concession et la volonté aussi d’instaurer un cocktail de malaise et de fascination. Si vous avez aimé Hellraiser, Imajica, Arabat et autres, vous nagerez comme un Cénobite dans le sang avec Undying. Le jeu respire l’œuvre du maître par tous les octets ! On appréciera aussi les quelques traces d’horreur lovecraftienne qui persistent tout le long ! Si Clive Barker avait voulu rendre hommage au maître, Undying serait sans doute le résultat !

Au cours de sa quête, Patrick rencontrera divers personnages de l’entourage des Covenant. Et lèvera de sombres secrets au sujet de la famille…

D’ailleurs, amis de la lecture, sachez que l’ami Galloway tiendra un journal à jour. Toute nouveauté susceptible de vous faire progresser y sera consignée. Ainsi on garde les objectifs en tête et on peut rafraîchir la mémoire après une longue période de non-jeu. Très pratique, ça se lit comme un roman ! Cerise sur le gâteau : le jeu propose en sus un journal où Jeremiah confesse les événements qu’il a vécu les quelques années avant que ne démarre le jeu. On y apprendra de nombreux détails sur le rituel, sur la rencontre entre Jeremiah et Patrick, sur les appréhensions de ce dernier sans oublier un portrait très exhaustif de chaque membre de la Famille Covenant. Une excellente introduction au jeu doublée d’une lecture qui l’est tout autant !

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Note Globale 8
Les Plus :
  • Clive Barker dans toute sa splendeur !
  • Une atmosphère et une direction artistiques incroyables et terrifiantes !
  • La bande-son atroce à souhait !
  • Le système de combat qui inaugure le concept des "deux armes simultanées" bien avant Bioshock.
  • L'histoire du jeu !
Les Moins :
  • Difficulté assez tendue par moments, notamment au niveau de certaines phases de plates-formes.
  • Une dernière partie quelque peu rushée.
  • Le jeu n'est pas en VF sur GoG : il vous faudra fouiller sur Internet pour vous la procurer.
  • On aurait aimé une prise en charge native des hautes résolutions sur GoG.
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Perle bien trop méconnue, Clive Barker’s Undying est pourtant l’un des meilleurs FPS et jeux d’horreur jamais pondus. Synthèse vidéoludique de l’oeuvre du maître de l’horreur, ce titre est aussi terrifiant que fascinant. Terrifiant par son approche sans concession et bien sanglante de l’horreur. Et fascinant par l’incroyable atmosphère et direction artistique du jeu. On alterne tout du long entre horreur gothique, dark fantasy, surnaturel lovecraftien et drame familial ! Si on fait exception de quelques menus soucis de difficulté et de son évidente ancienneté technologique, on se retrouve avec un titre qui aurait clairement mérité une meilleure reconnaissance. Dans l’immédiat, si vous aimez Clive Barker ou que vous cherchez un excellent FPS horrifique, n’allez pas plus loin. Plongez dans la folie Clive Barker’s Undying les yeux fermés. Et veillez à ne pas trop souvent les rouvrir si vous ne voulez pas hurler de terreur.