Souvenez-vous, c’est en janvier dernier. Le CES 2025 bat son plein. Parmi les entreprises présentes se trouve Genki, fabriquant d’accessoires de consoles. On peut lire sur la page promotionnelle de l’entreprise que celle-ci sera ravie de communiquer toute information sur la Switch 2 qu’on lui demandera. Pour enfoncer le clou, le PDG de Genki, Tdward Tsai, dévoile personnellement les modèles en impression 3D de la console à divers reporters. Affirmant au passage avoir eu accès à un réel modèle de la Switch 2 sur lequel baser ses modèles. Panique chez Nintendo qui envoie ses avocats sur place pour constater la fraude de visu. En Décembre 2024, Genki avait déjà défrayé la chronique en tweetant au PDG de GameStop, Ryan Cohen au sujet d’accessoires pour la Switch 2.

Inutile de dire que Nintendo n’a clairement pas apprécié la chose. Et on le sait, la firme de Tokyo a l’assignation au tribunal très sensible. On n’est donc pas surpris d’apprendre qu’elle vient donc d’assigner l’entreprise-mère de Genki, Human Things, en justice. C’est la cour Californienne qui se chargera d’arbitrer tout cela. Les chefs d’accusation sont évidemment contrefaçon de marque, concurrence déloyale et publicité mensongère. Pour Nintendo, le fabriquant d’accessoire a en effet cherché à confondre le public en affirmant qu’il avait accès à la console et avait une affiliation avec Nintendo.

Nintendo réclame donc plusieurs contreparties. D’abord la destruction de tous les produits en lien avec Nintendo et la Switch 2. Mais aussi l’interdiction d’utiliser toute marque déposée de Nintendo à l’avenir. Nintendo cherche enfin à se faire dédommager à raison du triple de la valeur des dommages causés par Genki à la marque. Inutile de dire donc que Genki va devoir sacrément bétonner sa défense. Le fabricant ne prend d’ailleurs la chose pas à la légère au vu du message posté sur son compte X mais semble bien décidée à continuer sur sa voie :

Une note de l’équipe Genki. Vous avez peut-être vu que Nintendo a récemment intenté un procès contre nous. Nous prenons cela au sérieux et travaillons avec un conseiller juridique pour y répondre de manière réfléchie. Ce que nous pouvons dire, c’est ceci : Genki a toujours été une entreprise indépendante qui se concentre sur la création d’accessoires de jeu innovants pour la communauté que nous aimons. Nous sommes fiers du travail que nous avons accompli et nous sommes convaincus de la qualité et de l’originalité de nos produits. Bien que nous ne puissions pas faire de commentaires détaillés, nous continuons à nous préparer à honorer les commandes et à présenter nos nouveaux produits à la PAX East cette semaine. Nous sommes reconnaissants du soutien massif que nous avons reçu jusqu’à présent. Nous vous en dirons plus dès que possible, mais pour l’instant, nous restons concentrés sur ce que nous faisons le mieux : fabriquer du matériel pour les joueurs.

Genki dispose donc de trente jours pour répondre aux allégations de Nintendo. Et préparer sa défense si nécessaire. Mais au vu de sa campagne ouvertement provocatrice depuis les débuts, l’entreprise s’annonce de toute évidence très difficile. Et on le sait, Nintendo est coutumière de ce genre de procès et dispose d’un arsenal juridique extrêmement perfectionné. Affaire à suivre donc.