Après le chasseur de vampires puis le chasseur de démons, allons-nous voir le chasseur de porco-flics et de bimbos? C’est ce qui semble probable vu qu’Adi Shankar vient de s’offrir les droits d’exploitation de Duke Nukem.

Décidément Adi Shankar est dans une phase d’adaptation de jeux vidéo frénétique. On se souvient encore de son adaptation exceptionnelle de la saga Castlevania. On aimerait bien d’ailleurs que Netflix se grouille de confirmer la saison 3 de Castlevania : Nocturne. Ensuite c’est Devil May Cry qui est passé entre ses mains. Un show là encore tout en style qui a cependant reçu un accueil il peu plus mitigé. Notamment au niveau de Lady. Pas de quoi décourager Shankar qui vient d’annoncer son futur projet. Et voici qu’il nous ressuscite une icône du FPS : Duke Nukem. Rien que lui. Le héro de FPS le plus chargé en testostéronne va signer son grand retour en série TV selon une interview d’Esquire.

En effet le showrunner vient d’annoncer l’acquisition des droits d’exploitation auprès de Gearbox. Le prochain projet portera donc sur le Duke himself. Autant dire que quand on connaît le ton du jeu on peut s’attendre à du lourd. Au sens propre comme au sens figuré. La franchise Duke Nukem débarque au début des années 90 et reste discrète avant d’exploser en 1996 avec Duke Nukem 3D. De ce nouveau FPS de science-fiction, on retient son héro caricaturant à l’extrême les héros des films d’action des années 80, modèles inspirateurs du jeu. Macho, amateur de punchlines foireuses, très porté sur la gente féminine (de préférence dévêtue et avec un DD), le personnage devient très vite une icône. La tonalité des jeux ouvertement provocatrice et anti politiquement correct contribue à son succès. Puis vient Duke Nukem Forever dont on connaît le chemin de croix et là tout se casse la gueule.

Depuis le Duke se fait discret et manque quand même un peu à ses fans. Avec cette nouvelle adaptation, Adi Shankar compte donc le ramener à la lumière. Ce futur projet laisse augurer de bien des choses. À commencer par le ton. Le showrunner compte-t-il aller jusqu’au bout au risque de heurter salement les sensibilités modernes? Ou va-t-il mettre de l’eau dans son vin? Il semble que la première solution soit son choix, dixit cet extrait de l’interview :

C’est [Duke Nukem] un doigt d’honneur au monde entier. Lorsque Duke Nukem a cartonné, beaucoup de gens ont essayé de le transformer en marque, alors que ce n’est qu’un doigt d’honneur. Duke Nukem ne peut pas être géré par une compagnie, car dès qu’une compagnie fait du Duke Nukem, ce n’est plus Duke Nukem. Je n’ai pas l’intention de laisser qui que ce soit me dire quoi faire sur ce point.

Bref, Adi Shankar compte bien prendre les choses en main et rester fidèle à l’esprit original du jeu. Mais parviendra-t-il en tout cas à sublimer le ton irrévérencieux et féroce du jeu? Ou cela tournera-t-il à la vulgaire caricature? Et comment les audiences modernes prendront-elles la chose ? Sauront-elles faire la part des choses et voir le tout pour le gros « fuck the world » caricatural qu’il est? Ou le Duke risque-t-il de s’exposer à une véritable croisade? Autre question : Shankar compte-t-il ramener Jon St. Jon, doubleur iconique du personnage? On peut supposer que oui. Le Duke sans Jon, c’est un peu comme un jambon-beurre sans jambon. Hélas la France devra se passer du très regretté Daniel Beretta, sa voix française qui nous a quitté en mars 2024. Reste à voir qui prendra la relève.