Le STJV, Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo, s’inquiète et sonne l’alarme quant aux conditions des employés du studio français DON’T NOD.

Alors que la sortie de Banishers approche (13 février prochain), les conditions des salariés semblent grandement se dégrader. En cause ? De nombreuses productions annoncées avec « 8 jeux en production » et une Direction insensible à la souffrance au travail.

Le STJV s’inquiète que l’entreprise ne soit pas capable de gérer ces multiples productions parallèles :

  • les délais changent très fréquemment
  • les informations et les instructions données aux équipes sont contradictoires
  • les salarié·es sont déplacé·es d’une équipe à une autre sans avoir de vision à long terme sur les projets
  • une réorganisation éprouvante, qui a mis plus d’un an à se mettre en place, laisse des équipes entières sur le carreau.

Ainsi, de nombreux arrêts de travail et un mal-être persistant sont remontés jusqu’aux oreilles du Syndicat. Une situation qui est bien entendu insoutenable et condamnable.

On apprend également grâce au STJV que la sortie de Jusant n’a pas été un succès commercial assez important pour la Direction. Ce qui a débouché sur la liquidation de la ligne de production et une dispersion des équipes. La communication en interne soulève de nombreux problèmes. Les développeurs de Jusant sont restés 2 mois sans travail et sans savoir à quelle sauce ils seraient mangés. Ceux de Banishers ont appris le report du jeu, 30 minutes avant le grand public.

Une partie des employés de DON’T NOD ne se sentent pas reconnus et accusent le coup d’avoir trop de travail. En revanche, la moitié des salariés désapprouve la stratégie de l’entreprise.

Enfin, sachez que la Direction empêche toute communication avec les syndicats et évite volontairement tout dialogue social. Une situation qui fait malheureusement écho à beaucoup d’autres dans le monde des jeux vidéo. Si vous voulez avoir le détail de compte rendu complet du STJV, c’est par ici.