
L’Amerzone le remake, se veut respectueux de l’œuvre de base, le jeu d’aventure graphique de Benoît Sokal, sorti en 1999 ! L’affirmation paraît logique mais, en réalité, une partie des remakes a tendance à ne plus être dans la compréhension des jeux anciens. C’est pourquoi, le communiqué officiel de Microids se veut plutôt rassurant. La création de feu Benoît Sokal sera préservée et la nostalgie des joueurs avec.
L’Amerzone – Le Testament de l’explorateur s’avère un classique du genre et le premier jeu de Benoît Sokal. Sans lui, nous n’aurions sans doute jamais eu la licence Syberia. Dans cette expédition au fin fond d’un pays imaginaire, où la faune et la flore exotiques le sont tout autant, la poésie et la science se donnent la réplique.
Microids Studio Paris souligne ainsi l’importance de « protéger l’œuvre de cet auteur unique », auteur avec qui la structure a travaillé plus de 10 ans. Fait très intéressant, le studio s’est ainsi inspiré de la démarche de Capcom avec Resident Evil (oui, oui). Lucas Gravette, Game Director explique ainsi :
Il y a un couloir très connu dans Resident Evil, où des chiens bondissent des fenêtres ; et cela n’arrive pas avec le remake. On baisse donc notre vigilance. C’est en revenant plus tard que les chiens arrivent finalement, et surprennent même les fans de la première heure ! Il s’agit d’une bonne manière d’augmenter le jeu source, grâce à un changement subtil.
Préserver et réadapter
Un remake se différencie d’un remastered puisqu’il prend le pari de rénover et actualiser un jeu. De ce fait, les changements ne sont pas seulement liés à la technique visuelle mais également au gameplay, à l’ergonomie et parfois au scénario. Ce dernier élément n’étant que rarement utile, du moins, sans volonté de changer totalement l’œuvre originale. Lorsqu’il s’agit d’étoffer des pans d’écriture sans nuire au jeu tel qu’il était, c’est ceci dit envisageable. Microids Studio Paris a donc pris le temps de sélectionner judicieusement ce qui ne devait surtout pas subir de grosses modifications. Et au contraire, ce qu’il était nécessaire de rénover. Lucas Gravette a pris des choix « en concertation avec la famille de Benoît Sokal, et grâce à toute la compétence de l’équipe avec laquelle nous avons déjà réalisé Syberia : The World Before. »
Dans les éléments qui restent, notons d’abord que L’Amerzone le remake garde des déplacements d’époque. Exit les déplacements libres, cela ne concordait pas avec la conception initiale du jeu. Il s’agira davantage de se mouvoir « d’un tableau à l’autre ». C’est aussi une façon de se démarquer des jeux du genre aujourd’hui. Le journaliste incarné par le joueur reste sans voix comme en 1999, évitant ainsi de lui donner une personnalité à part entière. Personnalité qu’il aurait fallu détailler. Alors qu’il se doit d’être en retrait car l’aventure prime sur ce qu’il est. Enfin, le jeu conservera également la narration minimaliste, laissant place à l’interprétation personnelle du joueur.
25 ans plus tard, L’Amerzone le remake pourra être découvert ou redécouvert par d’anciens joueurs comme des plus récents. L’Amerzone – Le Testament de l’Explorateur sortira à l’automne 2024 sur PC, PS5 et Xbox Series.