Pocketpair, le studio derrière Palword, se trouve toujours en procès contre Nintendo. En effet, en septembre 2024, le géant japonais, avec The Pokemon Company, a attaqué Palword pour des « violations de brevets ». Sauf qu’à ce moment précis, personne ne savait de quels brevets nous parlions. Les trois brevets en question peuvent inquiéter pour le monde des jeux vidéo puisqu’ils reposent sur des mécaniques communes.

Depuis le procès, Pocketpair a dû procéder à des modifications importantes sur Palworld. Ainsi, le patch de novembre a enlevé l’utilisation des Pal Sphères. Les créatures ne se trouvent plus invoquées mais se tiennent de façon statique à côté du joueur. Le patch de mars 2025 a permis l’arrivée du planeur, au détriment des Pals. Ces changements ont pour but d’éviter les foudres de Nintendo concernant trois brevets :

  • Brevet n° 7545191 : Lancer un objet pour attraper ou invoquer une créature.
  • Brevet n° 7493117 : Interactions et attaques directionnelles avec les créatures.
  • Brevet n° 7528390 : Chevaucher des créatures.

Avouons quand même que lesdits brevets interrogent. Est-ce normal de privatiser et s’approprier du gameplay d’un genre ? Par exemple, le fait de chevaucher une créature. Cela pourrait remettre en question d’autres jeux qui n’ont pourtant rien à voir avec la licence Pokémon. Nintendo va-t-il trop loin ? Sans aucun doute ! Nintendo continue de réclamer un dédommagement contre Palword et Pocketpair. De son côté, le studio accusé conteste les brevets, les jugeant trop communs. Et sur ce fait, ils n’ont pas tort !

Pocketpair prend la parole !

Le studio a publié un communiqué officiel, le 8 mai dernier. A cette occasion, Pocketpair explique les différents patchs mis en place pour contourner les brevets. Mais, le studio reconnait un impact direct sur l’expérience de jeu : « Toute l’équipe de Pocketpair est déçue d’avoir dû procéder à cet ajustement, et nous comprenons parfaitement que de nombreux joueurs partagent cette frustration ». L’introduction du planeur pour le vol plané, au détriment des Pals représente également une déception.

Ce procès peut sembler anodin mais en fait, il oppose deux états d’esprit. D’un côté le leader japonais, monstre international, bien déterminé à limiter les jeux indépendants de capture de créatures. De l’autre, les indépendants qui veulent s’aventurer sur les plates-bandes de licences ultra reconnues. Nintendo aurait pu attaquer sur la similitude de certains Pals avec les Pokémons (et ça aurait été légitime) au lieu d’user et abuser de brevets génériques.